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Article paru dans la Tribune de Genève du 19.12.2018

Des tonnes de plastique dans le Léman

Chaque année, environ 50 tonnes de plastique se retrouvent dans le plan d’eau situé entre la Suisse et la France.

 Environ 50 tonnes de déchets plastiques sont rejetées dans le lac Léman chaque année. Sur cette quantité, seul un dixième est évacué par le Rhône, en aval. Ces chiffres proviennent d’une étude commandée par l’Association pour la sauvegarde du Léman (ASL).

Une grande partie de ces plastiques de toutes sortes semble s’accumuler dans les sédiments. Dans son dernier bulletin publié mardi, l’Association pour la sauvegarde du Léman souligne que le plastique se dégrade mal dans l’eau, même en surface.

L’organisme transfrontalier en appelle à une prise de conscience du problème. Selon l’étude menée par le docteur Julien Boucher en partenariat avec une équipe de l’EPFL, plus de la moitié de la quantité de plastique qui se retrouve chaque année dans le Léman a pour origine la poussière provenant de l’usure des pneus. Elle arrive dans le lac avec le ruissellement des eaux.

Détritus plastiques

Les détritus et les emballages jetés inconsidérément dans la nature constituent l’autre grande source de pollution au plastique du lac, soit environ 10 tonnes par année. On retrouve aussi dans l’eau des plastiques provenant de déchets de construction ou des particules liés aux rejets textiles, aux cosmétiques et aux peintures.

Il semble que la plupart des plastiques s’accumulent dans les sédiments, selon l’étude. Des prélèvements effectués à différentes profondeurs du Léman accréditent cette thèse.

Des quantités non négligeables de plastique sont également absorbées par la faune, surtout les poissons et les oiseaux.

Appel aux distributeurs

L’Association pour la sauvegarde du Léman évoque quelques pistes pour améliorer la situation. Elle estime que les grandes enseignes peuvent jouer un rôle important dans la lutte contre le plastique, en limitant le recours à des emballages à usage unique. Les consommateurs, eux, doivent privilégier les contenants réutilisables.

L’ASL rappelle aussi la contribution dans ce combat apportée par des opérations bénévoles de nettoyage des rives du Léman. Ces actions permettent d’enlever les plus gros déchets plastiques et ainsi éviter qu’avec le temps, ils ne deviennent des micros ou des nano déchets beaucoup plus difficile à ramasser. (ats/nxp)